Urban Paradize
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 A perpétuité [SOLO]

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AuteurMessage
Mia Regen
Bizarrerie notoire

Mia Regen

Messages : 13
Date d'inscription : 08/11/2010


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A perpétuité [SOLO] Empty
MessageSujet: A perpétuité [SOLO]   A perpétuité [SOLO] EmptyJeu 30 Déc - 17:39

A perpétuité - Partie I
Jour zéro: Prison chaleureuse

Où… ?
Noir… Et puis, très blanc. Aveuglant.

Non, peut-être pas si blanc que ça. Mais coloré, lumineux. Odorant, aussi : une enivrante fumée englobait la pièce.
C’est là, surtout, que le problème se posait : Mia ne se souvenait pas s’être déjà sentie aussi à l’aise en un tel lieu. Bon, une légère migraine engourdissait encore son esprit, mais elle ne pouvait absolument pas être la cause d’une hallucination aussi importante. Elle percevait même des bribes de rires et de conversations enjouées en dehors de la pièce où elle était allongée.

Pourtant, elle était censée reconnaître l’endroit : elle y avait été confinée dans l’interminable intervalle qui avait séparé la mort de son père du procès ; quelques mois, assez pour se faire une idée indélébile du genre d’atmosphères qui habitaient ces murs. Seulement, rien de ce qu’elle ressentait ici ne se conformait au souvenir de ce passé pourtant proche…
Proche ? A supposer qu’elle n’ait pas dormi trop longtemps. Mais elle savait que si ça avait duré un certain temps, elle ne se serait pas réveillée, ou en tout cas dans un état plus grave qui le sien en ce moment. Et, au Froid –du nom de tout ce qu’elle connaissait du monde en dehors de l’Inde_, quand on voyait que les gens ne se réveillaient pas, on les mettait plutôt à l’hôpital, sous assistance médicale. Or, la pièce encensée n’avait pas plus l’air d’un hôpital que d’une prison ; aucune machine ne ronronnait à ses côtés, aucun tuyau ne transperçait sa peau.

Tandis qu’elle se livrait à l’examen mental de sa situation grâce à toutes les informations captées par ses sens encore engourdis, son ouie et son toucher lui firent savoir que quelqu’un s’approchait : la vibration de pas sur le sol et des grincements de lames de parquet toujours plus déchirants arrivaient jusqu’à elle. Une porte s’ouvrit. Ses yeux s’étaient refermés, faute de pouvoir trop longtemps contempler le monde extérieur, fatigués et douloureux. C’est sans doute ce qui retint le visiteur de prendre la parole, ou d’entreprendre d’autres avances que celle de s’approcher discrètement et s’installer à son chevet. Mia, privée d’indices sur l’identité de l’inconnu tergiversait sur la démarche à suivre. Dans le doute, elle ne bougeait pas d’un pouce, se laissant passer pour encore endormie.

Mais cela ne pourrait pas durer. Alors qu’elle s’apprêtait à débloquer la situation par la première solution qui lui traverserait l’esprit, au risque de se compromettre, elle vit son mal de tête lui faire violence, sous le coup d’une soudaine sensation de froid. L’humidité notoire qui l’accompagnait et les douleurs qui s’apaisaient peu à peu sous son effet lui firent immédiatement comprendre qu’on lui avait mis un linge sur la figure, pour pallier à sa fièvre.
Fièvre ? Ah, ce devait être la raison pour laquelle elle n’était pas en cellule. On ne renvoyait en général pas des agonisants dans l’enfer aux portes closes.
Seulement, cela la ramenait au pourquoi du comment de ses maux.

Mis à part une étouffante impression de tomber de très haut à la sortie du tribunal, après l’annonce de sa peine, elle ne s’était pas sentie moins bien que d’ordinaire. Pour preuve, elle avait superbement mimé l’indifférence jusqu’au trou noir qui s’était creusé dans sa mémoire. Alors une fièvre aussi soudaine, et inexpliquée…

Et cette présence qui ne s’estompait pas. L’inconnu était-il venu s’enquérir de son état, ou bien la reluquer ? Bien loin cependant de s’offusquer de la légère oppression qu’il-elle maintenait sur elle, par le simple son de sa respiration, l’effet de faux vide qu’il-elle créait dans la pièce, elle commençait même à le trouver agréable. Souhaitable. Un peu comme la présence ténue de son père, à Berlin. Ils vivaient à côté. En silence. Se croisant parfois, sans plus de mots que nécessaire. Juste échangeant les regards, les signes qui montraient qu’ils étaient liés. Sans besoin de plus.

Envahie par la nostalgie, se rendant seulement compte de l’état de ses liens à la vie, tous coupés nets, mis à part celui qui la retenait dans son corps, poupée à peine animée, elle ouvrit par mégarde les paupières.
Ah, c’est vrai. Il-elle était encore là.

[...]
EN COURS D'ECRITURE


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