Depuis maintenant des années, le monde semble entamer une phase d'auto-destruction des plus inquiétantes. Malgré tous les efforts des organismes internationaux, les guerres, les révoltes, les famines et les épidémies se multiplient un peu partout à la surface de la Terre. Les grandes et orgueilleuses villes occidentales ont sombré dans la délinquance, se dardant d'immenses ghettos fonctionnant avec leur propre mode, qui n'ont plus rien à envier aux slums misérables de Calcutta, ou aux favelas redoutables de Rio de Janeiro. Suivant cette tendance qui consiste à avoir des résultats à court terme, les politiques de chaque pays insistent sur des programmes ultra-sécuritaires et liberticides.

Outre cette situation tendue, la plupart des pays sont depuis maintenant des mois et des mois plongés dans une profonde controverse, pouvant parfois conduire jusqu'à des émeutes. Ayant commencé à apparaitre sur la scène depuis quelques années, les nekos, ces drôles de créatures, mélange entre l'homme et le félin, fascinent et inquiètent les populations. Qui sont ces créatures ? Une ancienne espèce tapie depuis des générations au fin fond de la forêt, qui a été forcée, avec la pollution et la destruction latente et progressive de la planète, de se rapprocher des hommes ? Une expérience génétique qui a conduit à la création de ces mutants ? Des extra-terrestres ? Les théories vont bon train sur ces créatures. Chaque pays a eu sa propre conclusion, mais le courant dominant est, à de rares exceptions, de les considérer comme des animaux. Le Japon reste, en ce sens, fidèle à l'avis des autres pays, déchainant bon nombre de critiques. Refuser aux nekos le statut d'humains permet en effet de leur refuser la jouissance de leurs droits, à savoir, pouvoir disposer d'un logement, d'une assistance médicale, voire même de bénéficier de l'aide de la police. Controversée, hypocrite, injuste pour ses détracteurs, de plus en plus nombreux, la loi relative au statut des nekos reste néanmoins en vigueur.

C'est pour tenter d'améliorer cette situation que le gouvernement japonais a décidé de créer, sur une partie isolée de son territoire, une petite île proche d'Okinawa, un village hors-normes. Pays traditionnellement hostile à l'immigration, le Japon a fait du petit village côtier de Kukaisurou un îlot paradisiaque. L'ouvrant à l'immigration, le gouvernement a mis en application ce projet, faisant de ce village isolé une ville importante, disposant de son propre aéroport. Ce projet sombrera-t-il dans l'anarchie la plus complète ? Ou sera-t-il la voie du renouveau ? C'est là votre défi !